(Fonds Ville de Munster)

Frédéric Kirschleger (1804-1869)

Frédéric Kirschleger est un botaniste et médecin alsacien né le 7 janvier 1804 à Munster, dans une maison située à côté de l’église catholique Saint Léger, et mort à Strasbourg le 15 novembre 1869.
Frédéric Kirschleger est élevé par son oncle Charles Bartholdi (1762-1849), pharmacien à Munster, qui lui donne ses premières notions d’histoire naturelle. En 1823, il s’inscrit à la Faculté de médecine de Strasbourg. Le professeur de botanique de la Faculté et pharmacien-chef des hospices, Chrétien Nestler (1778-1832), le prend avec lui à la pharmacie de l’Hôpital civil. En 1829, il soutient sa thèse de médecine : Essai sur les eaux minérales des Vosges.
Il s’installe comme médecin à Munster de 1829 à 1834 mais reprend rapidement ses recherches botaniques. Son goût pour la botanique l’amène à quitter Munster pour se fixer définitivement à Strasbourg en 1834.
Il est nommé professeur de botanique médicale en 1835 à l’Ecole de pharmacie de Strasbourg. Agrégé en 1845, il est reçu docteur ès sciences l’année suivante. De 1852 à 1862, il publie l’œuvre capitale de sa vie : Flore d’Alsace et des contrées limitrophes en 3 volumes. En 1862, il fonde la Société philomathique vogésorhénane qui s’appellera en 1893 Association philomathique d’Alsace et de Lorraine.
Frédéric Kirschleger meurt à Strasbourg le 15 novembre 1869, au moment où il termine la seconde édition de sa Flore.

(Source : ASSENMACHER-WETZEL M., « Mathias Doll » dans ASHVVM, 1928, p. 77)

Mathias Doll (1804-1884)

Peintre et dessinateur, Mathias Doll est né en 1804 à Munster et mort en 1884. Le père de Mathias Doll vint s’établir à Munster comme maître-graveur dans la maison Hartmann à la fin du 18 siècle.
Mathias Doll entre comme apprenti dans les ateliers de dessin des Manufactures Hartmann où il se fait remarquer par ses dispositions artistiques. En décembre 1825, il fait son entrée à l’Ecole Royale de Dessin à Lyon où il obtient deux médailles d’argent et une médaille d’or. En 1828, il est admis à l’exposition des artistes de l’école lyonnaise où il présente trois de ses peintures à côté de peintres et sculpteurs déjà réputés.
De 1828 à 1850, il occupe le poste de dessinateur industriel aux Manufactures Hartmann. Renonçant à son travail, il ne vit plus que pour sa passion artistique. Célibataire misanthrope, il fuyait le monde et n’avait d’autres distractions que son crayon et son pinceau. Il laisse quantité d’esquisses au crayon et d’ébauches de peinture à l’huile d’une perfection et finesse remarquables.

(Fonds Ville de Munster)

Jean Bresch (1816-1900)

Jean Bresch, poète, écrivain munstérien, né le 27 septembre 1816 à Gunsbach. Son père travaille chez les industriels Hartmann à Munster dont les usines sont en pleine expansion. Jean est doué d’une vive curiosité et d’une grande soif de connaissance. A 14 ans, il entre comme apprenti chez les Hartmann dans la fabrique d’indienne. Il découvre son attachement profond aux paysages, aux hommes et à l’histoire de sa vallée. En autodidacte, il lit énormément, s’intéressant à tout, particulièrement à la littérature. Il est parfaitement bilingue. En 1840, Jean Bresch âgé de 24 ans, épouse Catherine Lamey.
Il publie de nombreux poèmes, collecte les légendes de la vallée de Munster. Il fréquente Henri Lebert et Frédéric Kirschleger.
En 1858, Jean Bresch s’installe à Mulhouse où il se lie d’amitié avec Auguste Stoeber (1808-1884), fondateur de l’étude des légendes et des arts et traditions populaires d’Alsace.
Comme beaucoup de poètes de sa génération, il est touché de plein fouet par l’effondrement de la France en 1870-1871 et par l’annexion de l’Alsace au nouvel empire allemand.
Vers la fin de sa vie, Jean Bresch se retire chez son fils, Jean-Jacques, directeur d’usine à Saint-Amarin. Il meurt le 6 avril 1900, âgé de 84 ans.
Il laisse un ouvrage de première importance pour l’histoire et la connaissance de la vallée de Munster d’avant la Première Guerre mondiale : La Vallée de Munster et les Vosges centrales : guide du touriste, dont la rédaction s’achève en 1869 mais ne paraît qu’en 1871. Ironie de l’histoire, le livre est publié en français au moment où l’Alsace devient allemande.

Auguste Emile Schaefer (1825-1878)

Auguste Emile Schaefer est né à Worms en 1825 et mort à Munster en 1878. Ce talentueux musicien est le fils d’un professeur de musique. En 1847, après une tournée en Hollande, en Angleterre et en France, le jeune et talentueux Auguste Schaefer, alors âgé de 22 ans, se produisit avec sa troupe de musiciens ambulants devant l’usine Hartmann à l’heure de la sortie du personnel. Parmi les spectateurs se trouve Henry Hartmann (1782-1856). Eblouit, celui-ci recrute le jeune chef et lui confie la direction de la vie musicale de Munster.
Le 14 septembre 1847, la « Musique de la Compagnie des Sapeurs Pompiers de Munster », ancêtre de l’Harmonie Hartmann, voit le jour grâce au soutien moral et financier de la famille Hartmann. A cette époque Henry Hartmann était premier lieutenant du corps des sapeurs pompiers puis, de 1852 à 1870, capitaine et chef de corps.
La Musique sous la direction de Schaefer, remporte son premier succès, le 2 septembre 1848, à l’occasion du défilé de la Garde Nationale des communes de la vallée. En 1858, elle accueille l’empereur Napoléon III au Col de la Schlucht
La réputation de la Musique dépasse rapidement les limites de la vallée. En 1863, elle remporte le premier prix ex aequo avec Thann au concours international de chant et de musique de Strasbourg.
Auguste Schaefer prend également la direction de la Société philarmonique fondée en 1859. Celle-ci comprenait trois sections : chœur pour voix mixtes, chœur pour voix d’hommes et un orchestre.
Auguste Schaefer décède en 1878 à l’âge de 53 ans. Jules Schaefer succède à son père Auguste à la tête de la Musique qui comprenait alors 44 membres.

Compositeur de talent, il écrivit de nombreuses œuvres et notamment le fameux morceau « Post im Walde » qui n’a rien à envier au non moins célèbre « Il Silenzio ». En 1858, Auguste Schaefer obtient un premier prix à Paris pour sa cantate « Alsace et France ».
Il publia également des articles sur les musiques militaires et la fabrication instrumentale en France et en Allemagne particulièrement bien accueillis par la presse musicale de l’époque.