(archives Lileine Koch-Matter)

Paul-Georges Koch (1908-1982)

Paul-Georges Koch, pasteur et poète alsacien de langue allemande est né le 17 octobre 1908 à Colmar, d’un père fonctionnaire de justice. Il a passé sa jeunesse entre Colmar et Mulhouse jusqu’en 1937. Contraint de travailler très jeune comme banquier, son père étant tombé malade, il commence tardivement des études de théologie à Montpellier. Il est fait prisonnier au cours de la Seconde Guerre mondiale. A son retour de captivité en 1940, il poursuit ses études à Erlangen en Bavière.
Pasteur à 33 ans, son premier poste est La Petite Pierre, en 1944, où il fait partie des FFI sous le nom de « L’organiste ». En 1957, il demande à être nommé à Metzeral, dans la vallée de Munster, région natale de son épouse et muse, Lileine Matter, fille de l’historien Jean Matter (1894-1955).
Héritier de Rilke, il a notamment composé une série de sonnets sur des thèmes de Rodin. Il a été fortement influencé par Nietzsche, Jaspers et Heidegger. La dernière partie de son œuvre s’ouvre résolument vers une modernité formelle parfois violente et critique. Son œuvre est une des dernières entièrement en langue allemande en Alsace.
Il s’est éteint à Munster en 1982.
Dans une interview parue dans un journal en 1966, Alfred Kastler, prix Nobel de physique, a cité le recueil Liebesflug comme son livre de chevet et qualifiait Paul-Georges Koch de « meilleur poète classique alsacien ».

(Archives Jean-Michel Haedrich)

Marcel Haedrich (1913-2003)

Marcel Haedrich, journaliste, écrivain, chroniqueur à la radio, est né à Munster le 25 janvier 1913. Son père meurt à la guerre le 15 novembre 1916 dans la Somme, sous l’uniforme allemand.
Après sa scolarité à Munster, Marcel Haedrich, boursier, débarque à Paris à l’âge de 15 ans et intègre l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris. Il travaille d’abord en Sarre en 1933, puis entre au service de Rhône-Poulenc en 1935. Il se marie le 1 février 1936 à Andrée Croizat.
En 1939, il est fait prisonnier et expédié dans un Oflag près de Lübeck. Libéré après six mois de captivité, il rentre à Munster, puis passe en zone libre. Clandestin, résistant, il se lie d’amitié avec François Mitterrand et crée en 1944 le premier journal de la France (partiellement) libérée : L’Homme Libre. Le n°1 paraît le 9 juin 1944. Il dirige ensuite Libres, à Paris, de 1944 à 1945.
Journaliste vedette de la « grande presse », il lance à la libération Samedi soir, le plus gros tirage d’après-guerre. Grand reporter à Paris-Presse de 1950 à 1953, il participe aux plus grands évènements de son temps. De 1954 à 1964, il dirige la rédaction de Marie-Claire, puis celle de la revue Adam de 1964 à 1966. Il est chroniqueur-éditorialiste pendant 7 ans à Europe 1 (1967-1974). Il y sera l’une des célèbres voix de la station, notamment avec son émission Midi 25, voici Marcel Haedrich.
Le 10 décembre 1985, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur puis Officier le 3 juin 1993 par le Président François Mitterrand. Il est également Citoyen d’Honneur de la Ville de Munster.
Veuf depuis 1998, père de deux enfants – Jean-Michel et Jean-François – et domicilié à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, Marcel était resté attaché à sa vallée natale où il revenait fréquemment.
Il est mort à Paris le 7 juillet 2003. À sa demande, ses fils disperseront ses cendres au fond de la vallée de Munster, à un lieu qu’il avait choisi deux ans auparavant.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages, romans, essais, récits, biographies, pièces de théâtre (dont une est jouée à la Comédie-Française) et ouvrages de réflexion sur la question des relations entre l’homme et Dieu. Son roman, Une Enfance alsacienne ou le mal de Dieu (1978), est l’ouvrage qui évoque le plus la ville de Munster.

(Ernest Beyer dans son atelier, v. 1990)

Ernest Beyer (1918-1998)

Le peintre Ernest Beyer est né à Strasbourg le 22 novembre 1918. Il a 5-6 ans lorsque ses parents s’installent à Munster. Il y fréquente l’école primaire et le lycée. A l’âge de 16 ans il entre au service de l’entreprise Schwenck où il travaille en tant que commis et technicien en chauffage sanitaire.
Il se marie à Stosswihr (Ampfersbach) le 7 décembre 1946 avec Josy Scandella. Le couple aura 3 enfants. C’est à Munster qu’il construit sa maison 1 chemin du Tribunal et s’y installe le 11 novembre 1961.
A partir de 1963, il profite des leçons du peintre Auguste Boehringer (1913-1974). Il suit également les cours du soir de Kuhlmann à Colmar.
Ernest Beyer s’est livré à la peinture à l’huile, sur toile ou sur papier Il a également réalisé des aquarelles, des dessins, ainsi que des peintures spéciales sous verre. Ses œuvres représentent essentiellement des paysages de la vallée de Munster mais aussi des portraits, des natures mortes et des sujets divers.
Membre de l’Association Artistique de la Vallée de Munster à partir de 1948, le peintre a été sollicité à plusieurs reprises par la Ville de Munster, notamment pour réaliser le foulard-souvenir du 700 anniversaire de la Communauté du Val St. Grégoire ou encore pour illustrer le diplôme des maisons fleuries ou l’acte de mariage offert à tout nouveau couple uni civilement à Munster.
Sportif, il était membre de l’Association Sportive Munster Athlétisme et Football.
Ernest Beyer est décédé à Colmar le 29 mai 1998.

(Ph. : Jo Laengy, 28 août 1999)

Alfred Kern (1919-2001)

Alfred Kern,écrivain, romancier, poète et plasticien, est né le 22 juillet 1919 à Hattingen (Rhénanie du Nord-Westphalie, Allemagne).
Il passe son enfance à Schiltigheim et Strasbourg. Il fait des études de philosophie, d’histoire et d’allemand et s’installe en 1947 à Paris où il enseigne l’allemand à l’Ecole alsacienne.
Il se marie le 14 août 1948 à Halina Niekrassow (Sébastopol, Russie 1920 – Munster 2006) à Paris. Ils élèveront deux enfants : Anne-Brigitte (1942) et le plasticien Pascal (1952-2007).
Il fréquente dans la capitale les plus grands noms de la littérature d’alors (Adamov, Ionesco, Sartre, etc.). Il est co-fondateur de la Revue 84 qui publie notamment un débutant nommé Samuel Beckett.
Il connaît le succès comme romancier avec Le Jardin perdu (Prix Fénéon 1950), Le Clown (Prix Charles Veillon 1957), L’Amour profane (Prix Maurice Betz 1959), Le Bonheur fragile (Prix Renaudot 1960) ou encore Le Viol (1964) qui retrace un été tragique dans une ferme au-dessus de Munster, avant de se tourner vers la photographie, la création plastique et la poésie (Gel & Feu, Le Point vif, le Carnet blanc, La Lumière de la Terre).
Lecteur défricheur de littérature allemande chez Gallimard, il révèle des œuvres capitales de la littérature germanophone d’après guerre, comme celle de Thomas Bernhard ou Mars (1980) de Fritz Zorn.
Il a passé les dernières années de sa vie avec sa femme Halina dans une maison de Haslach, acquise avec l’argent du Renaudot, face aux sommets du Hohneck et du Petit Ballon, au-dessus de Munster, qui appartenait auparavant à Emile Allais, champion de ski alpin.
Alfred Kern est mort à Colmar le 12 septembre 2001, laissant une masse considérable d’inédits, conservés pour l’essentiel aux Archives départementales du Haut-Rhin. Son œuvre est pour l’Alsace l’une des plus importantes du XX siècle. Ses ouvrages ont été traduits en Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Italie, Espagne et Yougoslavie.

(Ph. : Pascal Ertlé, 18 mai 2007)

Michel Hausser (1927)

Michel Hausser, grand vibraphoniste de renommée internationale et directeur artistique du Jazz Festival de Munster depuis 1988.
Il est né à Colmar en 1927, où son père était instituteur. La famille Hausser s’établit à Munster en 1935.
Initié au piano par son père, pianiste à ses heures, Michel Hausser passe musicien professionnel en 1947 à Strasbourg où il est nommé professeur à l’Académie d’Accordéon Oscar Dhiebolt. En 1949, il forme son premier orchestre avec lequel il tourne en Europe et en Afrique du Nord. En 1952, il s’installe à Paris dans le cœur musical de la capitale : le quartier latin. Il y donne des concerts avec Stéphane Grappelli et lance le fameux club de Jazz Le chat qui pêche. Il rencontre en 1954 Milt Jackson qu’il considère comme étant le plus grand vibraphoniste américain.
En 1956, Michel Hausser est désigné par les critiques 1 vibraphoniste européen et réalise ses premiers enregistrements avec des vedettes américaines. En 1967, il devient Président de la Branche Syndicale des Musiciens de Jazz et de Variétés de France.
En 1969, Michel Hausser retourne en Alsace. Il crée l’Académie d’Accordéon Michel Hausser à Munster et à Colmar. Son engagement dans le domaine de l’enseignement de l’accordéon en France lui vaut de recevoir de la Fédération allemande d’Accordéon les trois plus hautes distinctions : Médaille Hugo Herrmann, Hermann Schittenhelm et Rudolf Wurthner. Il devient également sociétaire définitif de la SACEM avec plus de 200 œuvres déclarées, dont plusieurs musiques de films.
Il dirige depuis 15 ans son Jazz Trio avec Werner Brum, contrebasse et Bernard Hertrich, guitare, ainsi que le Michel Hausser Regio Jazz Group, un septette composé de solistes français, allemands et suisses.
Depuis sa création, en 1988, jusqu’en 2008, il est le directeur artistique du Jazz Festival de Munster dont la réputation est aujourd’hui internationale.
Il est nommé en 1999, Chevalier des Arts et des Lettres. Il obtient également un Bretzel d’or le 6 octobre 2007 à Saverne. Son engagement dans le domaine de l’enseignement de l’accordéon en France lui vaut de recevoir de la Fédération allemande d’Accordéon les trois plus hautes distinctions, les médailles Hugo Herrmann, Hermann Schittenhelm et Rudolf Wurthner. Il a été fait Chevalier de l’Ordre National du Mérite le 27 octobre 2012 et Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres le 13 février 2015.
Profondément attaché à ses racines, il est également l’auteur de nombreuses mélodies qui chantent la vallée de Munster, ses paysages, ses fermes-auberges et ses habitants.

(source : G. Leser)

Gérard Leser (1951)

Historien-folkloriste, Gérard Leser est né en 1951. Il est animateur régional à la Fédération des Universités Populaires d’Alsace, écrivain, conférencier, conteur, poète dialectal, auteur de vidéos sur les vieux métiers et témoignages de la Première Guerre mondiale.
En 1971, il a fondé avec Eugène Maegey, directeur de l’Ecole nationale de musique de Colmar, le duo des « Luschtiga Malker », spécialisé dans les chansons marcaires de la vallée de Munster.
Président de la Société d’Histoire du Val et de la Ville de Munster, il est l’auteur ou le coauteur d’une trentaine d’ouvrages consacrés au patrimoine culturel de l’Alsace, ainsi que de quatre recueils de poèmes en dialecte.
Il a obtenu de nombreux prix dont le Premier prix d’érudition du salon de l’Alsatique de Marlenheim en 1998 et deux Bretzels d’Or (1977 & 1982).
En 1956, Michel Hausser est désigné par les critiques 1 vibraphoniste européen et réalise ses premiers enregistrements avec des vedettes américaines. En 1967, il devient Président de la Branche Syndicale des Musiciens de Jazz et de Variétés de France.
En 1969, Michel Hausser retourne en Alsace. Il crée l’Académie d’Accordéon Michel Hausser à Munster et à Colmar. Son engagement dans le domaine de l’enseignement de l’accordéon en France lui vaut de recevoir de la Fédération allemande d’Accordéon les trois plus hautes distinctions : Médaille Hugo Herrmann, Hermann Schittenhelm et Rudolf Wurthner. Il devient également sociétaire définitif de la SACEM avec plus de 200 œuvres déclarées, dont plusieurs musiques de films.
Il dirige depuis 15 ans son Jazz Trio avec Werner Brum, contrebasse et Bernard Hertrich, guitare, ainsi que le Michel Hausser Regio Jazz Group, un septette composé de solistes français, allemands et suisses.
Depuis sa création, en 1988, jusqu’en 2008, il est le directeur artistique du Jazz Festival de Munster dont la réputation est aujourd’hui internationale.
Il est nommé en 1999, Chevalier des Arts et des Lettres. Il obtient également un Bretzel d’or le 6 octobre 2007 à Saverne. Son engagement dans le domaine de l’enseignement de l’accordéon en France lui vaut de recevoir de la Fédération allemande d’Accordéon les trois plus hautes distinctions, les médailles Hugo Herrmann, Hermann Schittenhelm et Rudolf Wurthner. Il a été fait Chevalier de l’Ordre National du Mérite le 27 octobre 2012 et Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres le 13 février 2015.
Profondément attaché à ses racines, il est également l’auteur de nombreuses mélodies qui chantent la vallée de Munster, ses paysages, ses fermes-auberges et ses habitants.

Source : DNA

Didier Riedlinger (1961)

Didier Riedlinger est né le 20 avril 1961 à Munster. Ancien charpentier, victime d’un accident du travail en 1986, il est l’un des athlètes français les plus récompensés en ski nordique handisport : quatre médailles d’or en ski de fond sur 5 km, 10 km, 15 km et en biathlon aux Jeux paralympiques de Lillehammer (1994) et deux – argent et bronze – (biathlon, relais 3 x 2,5 km) à ceux de Nagano (1998). Il s’est classé deuxième à la coupe du monde 1999 et troisième au championnat du monde sur 10 km en 2000.

Président de Handiglisse Evasion, il est l’un des organisateurs de la coupe du Monde Handisport de ski nordique 2001 à Soultzeren dans la vallée de Munster.

Il a été choisi comme porte-drapeau de la délégation française à Salt Lake City (2002).
Entraineur-adjoint de l’équipe de France de Ski nordique aux jeux paralympiques de Turin en 2006, il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2007.